Archives de catégorie : Antiquité-Avenir signale

Conférence_Juvénal au XVIe et au XVIIe siècle: indignation et lyrisme

CONFERENCE SUR JUVENAL

L’association ALLE annonce sa prochaine conférence qui aura le 30 janvier au lycée Henri IV, et qui sera tenue par Pascal Debailly, Professeur à l’Université Paris-Diderot, pour une intervention intitulée « Juvénal au XVIe et au XVIIe siècle : indignation et lyrisme« .

Voici l’affiche de cette conférence:

Conférence Pascal Debailly_Juvénal au XVIe et au XVIIe siècle_indignation et lyrisme

 

 

 

Compte rendu_Stéphane Toussaint, La liberté d’esprit. Fonction et condition des intellectuels humanistes

Stéphane Toussaint, La liberté d’esprit. Fonction et condition des intellectuels humanistes, Paris, Les Belles Lettres, 2019.

La lutte pour la liberté spirituelle donne sa signification à l’humanité, affirmait en 1944 le grand sociologue de la culture Alfred Weber.
Approfondissant un tel postulat, cette recherche consacrée à la liberté d’esprit emprunte ses exemples à certains intellectuels humanistes anciens et modernes, de Marsile Ficin à Erwin Panofsky et au-delà, tout en s’interrogeant sur les conditions d’une pensée libre aujourd’hui.

Voici le compte rendu de Cécilia Suzzoni:

CR_Stéphane Toussaint_CS

Notes de lecture 1_M. Lucken_Le Japon grec

Michael LUCKEN, Le Japon grec. Culture et possession, Paris, Gallimard, « Bibliothèque des Histoires », 2019, 256 p.

« Tout est là », se dit le non-spécialiste du Japon, le livre refermé ! Un parcours chronologique et thématique des origines à nos jours ; des chapitres courts et équilibrés ; une écriture claire et précise avec ce qu’il faut d’informations sur une langue qu’on ne maîtrise pas ; des concepts définis dans un cadre académique substantiel et actualisé avec notes abondantes en bas de page …

Voici la note de lecture de Violeta MARTINEZ AURIOL :

Notes de lecture 1_M. Lucken_Le Japon grec

 

Notes de lecture 2_C. Ossola_Les vertus communes

Carlo OSSOLA, Les vertus communes (traduit de l’italien par Lucien d’Azay, Paris, Les Belles Lettres, 2019, 148 pages)

Carlo Ossola poursuit dans cet ouvrage une réflexion autour des vertus coutumières, déjà entamée en 2011 avec son court essai En pure perte. Le renoncement et le gratuit. S’il analysait alors ces qualités qui permettent à chacun de se détacher, de s’abandonner, d’atteindre dans son être au monde une forme de quiétude intime et de discrétion, il revient avec Les vertus communes sur des qualités plus sociales, destinées à revaloriser, dans la relation quotidienne à l’autre, un être ensemble plein d’urbanité et d’harmonie : vertus communes, ordinaires, quelque peu ingrates, « petites vertus » en somme, qui, malgré leur humilité un peu terne, ne sauraient encourir le mépris, car elles donnent au quotidien son humanité.

Voici la recension d’Anne BOUSCHARAIN :

Notes de lecture 2_C. Ossola_Les vertus communes

Recension 4_P. Ismard_La cité des esclaves

La Cité des Esclaves. Institution, fictions, expériences

L’ouvrage de Paulin ISMARD (maître de conférences HDR en histoire grecque à l’université de Paris-1 Panthéon-Sorbonne, membre du centre Anthropologie et Histoire des Mondes Antiques, et actuellement membre de l’Institut Universitaire de France ), La cité et ses esclaves. Institution, fictions, expériences (Paris, Éditions du Seuil, 2019, 382 p.) a fait l’objet d’une recension de la part de Monique BILL, Maître de conférences émérite de grec – Université de Lorraine. En voici le compte rendu :

P. Ismard_La cité des esclaves

L’UNESCO rejoue Tartuffe!

L’UNESCO rejoue Tartuffe !

« … Couvrez ce sein que je ne saurais voir :
Par de pareils objets les âmes sont blessées… »
(Le Tartuffe, III, 2, 860-861), 1664.

À l’occasion des journées du patrimoine 2019, l’UNESCO a accueilli dans ses locaux, parmi plusieurs manifestations de qualité, l’œuvre du plasticien Stéphane Simon, intitulée « In Memory of Me » qui comportait notamment deux statues masculines nues dans la tradition antique.
Or l’UNESCO a demandé à l’artiste de voiler les sexes de ses statues afin de « ne pas choquer certaines sensibilités » (sic). Le réseau Antiquité-Avenir, qui a apporté son soutien à cet événement, s’indigne de cette censure. Son président en a fait part à la direction de l’UNESCO, sur place oralement, puis par écrit, demandant à connaître les raisons de cette censure. La réponse qui lui a été donnée esquive la question de manière inacceptable et ne fournit aucune explication.
Dans cette affaire, il n’existe en effet pas une seule sensibilité, mais deux groupes de sensibilités, qui sont irréconciliables. Car cette décision heurte la sensibilité laïque des hommes et des femmes de culture de nombreux pays pour lesquels ces tartufferies sont d’un autre âge. Cela fait quatre siècles et demi que le Braghettone a voilé les fresques de la Sixtine, sur ordre de l’Église ! Et c’est à Paris, capitale d’un État laïque, qu’on impose, en 2019, une censure du même ordre à un artiste !
Le travail de cet artiste revendique une filiation avec la statuaire grecque, en particulier pour la nudité héroïque de ses modèles. Faudra-t-il un jour enfouir dans les réserves de nos musées, ôter des jardins ou des façades de nos monuments publics, les œuvres représentant les chairs, masculines ou féminines, car jugées inopportunes par « certaines sensibilités » ? Va-t-on envelopper la statue de David de Michel-Ange, recouvrir les nombreuses fontaines arborant les trois Grâces telles celles de Raphaël, emmitoufler les femmes nues de Rubens ou d’Ingres ?
Le choix qui a été effectué est un choix politique, au sens grec du terme. Et il est extrêmement grave : il porte atteinte à la liberté du créateur, il bafoue un patrimoine artistique majeur de nos civilisations, celui de l’Antiquité.
Antiquité-Avenir s’insurge aujourd’hui contre des choix qui heurtent de plein fouet les valeurs humanistes, altruistes et tolérantes qui fondent son action. Il tient à en informer l’opinion éclairée et libre des citoyens de de notre pays et, au-delà de nos frontières, de tous les hommes et de toutes les femmes de bonne volonté qui luttent pied à pied contre les démons de l’obscurantisme, d’où qu’il vienne.

Le directoire d’Antiquité-Avenir. Réseau des associations liées à l’Antiquité.

Voici la lettre en version Word:

Inquiétude et indignation_UNESCO_30.09.19

 

Conférence M. Ferrand_Le théâtre néo-latin de la Renaissance en France

Conférence de l’ALLE (10.10.19)

La conférence de rentrée de l’association sera donnée par Mathieu Ferrand, Maître de conférences à l’Université de Grenoble, spécialiste du théâtre néo-latin, le jeudi 10 octobre prochain : « Le théâtre néo-latin de la Renaissance en France » (18h30-20h au lycée Henri-IV, salle Julien Gracq).

En voici l’affiche de présentation:

Conférence M. Ferrand_Le théâtre néo-latin de la Renaissance en France

 

Colloque international « Non Graecos minus barbaros quam Romanos puto »

Les Romains et les Grecs de leurs temps de la prise de Tarente à l’édit de Caracalla

Première partie : Au temps de la République romaine

Du 3 au 5 octobre 2019
Salle Dussane, ENS, 45 rue d’Ulm, Paris 5e

→ Télécharger le programme:

Programme_Colloque_non Graecos

Organisation : Mathilde Simon (ENS, AOROC) et Sophie Lalanne (U. Paris 1, ANHIMA)
Contacts : sophie.lalanne@univ-paris1.fr ; mmahe@ens.fr

Si la place de l’hellénisme dans le monde romain a été bien étudiée, les rapports que les Romains entretenaient avec les Grecs de leur temps, ainsi que la manière dont ils les considéraient méritent d’être explorées plus avant. Quelles relations les Romains nouèrent-ils donc avec les Grecs avec lesquels ils étaient en contact ? Et tout d’abord, comment perçurent-ils les Grecs vivant en Grande Grèce, sur le sol même de l’Italie ? Lorsqu’ils commencèrent à remporter des victoires sur les rois hellénistiques, firent-ils une distinction entre hellénisme et peuple grec pour mieux assumer l’héritage de l’un sans s’encombrer de l’autre ? Les Romains faisaient-ils une différence entre Grecs de Grèce, d’Italie et d’Orient ? Quelles relations personnelles les aristocrates romains avaient-ils avec des Grecs ? Et quels Grecs ? Le statut social était-il le facteur prédominant dans le choix de ces relations ? Nous nous interrogerons, dans ce premier colloque, sur les relations que les Romains entretenaient avec les Grecs de Rome, d’Italie et des provinces de l’empire, de la chute de Tarente en 272 av. J.-C. à la fin de la République.