Compte rendu d’exposition Royaumes oubliés. De l’empire hittite aux Araméens Musée du Louvre, du 2 mai 2019 au 12 août 2019
Les Hittites sont de retour à Paris.
C’est la grande exposition de 1964, L’art des Hittites, réunissant au Petit Palais plus de deux cent cinquante pièces venant pour l’essentiel des musées d’Istanbul et d’Ankara, qui révéla au public français la civilisation de ce peuple dont il ne savait jusque là presque rien, si ce n’est qu’il était cité à plusieurs reprises dans la Bible. Depuis cette date, les Hittites n’apparurent plus dans la capitale que dans des expositions à la thématique plus large, consacrées à l’histoire et aux civilisations anciennes de l’Anatolie et de la Syrie (la liste en est donnée dans le catalogue de l’exposition).
E. Norelli, La naissance du christianisme. Comment tout a commencé, Paris, Gallimard, collection »Folio Histoire », 2019.
Les éditions Gallimard ont récemment pris l’excellente initiative de faire paraître dans sa collection de poche »Folio Histoire » l’ouvrage d’Enrico Norelli (Université de Genève), La naissance du christianisme. Comment tout a commencé, publié pour la première fois en traduction française par Bayard en 2015. Loin d’être un nouveau manuel sur les origines du christianisme qui reprendrait chronologiquement les faits connus et les principales tendances qui caractérisent les premiers pas de la religion chrétienne dans le bassin méditerranéen, cet ouvrage propose au lecteur une réflexion nuancée sur la naissance et le développement durant les quatre premiers siècles de notre ère d’un courant religieux minoritaire, devenu par la suite religion d’Empire
Superflu et indispensable, À quoi servent les Grecs et les Romains?
Traduit de l’italien par Pierre Vesperini, Flammarion, 2018.
C’est encore d’Italie que nous arrive cet essai, brillamment traduit de l’italien par Pierre Vesperini. Le souci de son auteur rencontre bien des réflexions développées par Nicola Gardini , mais Maurizio Bettini est plus inquiet, plus critique aussi, pour alerter sur les dangers qui menacent la transmission des patrimoines intérieur et extérieur des « Classiques » gréco-latins, et donc sur la responsabilité qui nous incombe, si nous voulons « sauver et transmettre aux générations futures la mémoire de cette civilisation».